" Thérèse en concert "
2007
  " ça pourrait être pire"
2009
 
1 - Ça pourrait être pire
2 - J'en ai plein le coeur
3- Si c'est une fille
4 - Au clair de la thune
5 - Un mauvais rêve
6 - Y'a pas d'raison
7- Les miettes
1 - Ça pourrait être pire
2 - Le pion
3 - Tu traînes ta vie
4 - Si c'est une fille
5 - Ceux qui se lèvent tard
6 - Au clair de la thune
7 -
Les casseroles
8 - Des nouvelles du petit
9 - Les dessins animés
10 - La tables des vieux
La table des vieux

Tu dis que les temps ont changé
Que les jeunes devraient s’activer
Et avec le Magot d’Mémé
Tu refais le monde en une soirée
Je vais rester un peu plus tard
J’ai envie de m’asseoir

A la table des vieux
Tu m’en remettras bien un peu
De tes histoires et du pinard
Ils ont le goût des moments rares

Où tu ouvres le placard
Dans lequel tu avais remis à plus tard
Tes rêves d’enfant
Tes projets d’adolescent
La vie continue jusqu'à la mort
Quel joli sort

A la table des vieux
Tu m’en remettras bien un peu
De tes histoires et du pinard
Ils ont le goût des moments rares

 

Où tu parles de la vie à deux
La joie d’être toujours amoureux
Le souci d’avoir des enfants
La fierté d’être grands-parents
Plus on vit et plus on est fort
Quel joli sort

A la table des vieux
Tu m’en remettras bien un peu
De tes histoires et du pinard
Ils ont le goût des moments rares

Où tu me dis que la Terre
Que la Terre tourne de travers
Que toi tu as vécu la guerre
Que nous on crèvera du nucléaire
Qu’il faudra lutter encore
Et si on s’en sort alors

A la table des vieux
On en donnerait bien un peu
De nos histoires et du pinard
Si quelqu’un vient s’asseoir


Auteur / Compositeur : Thérèse
Arrangements : Le Magot de mémé
Guitare : Jean-Yves Priou/ Alto : Daphnée Gaudefroy
Accordéon : Anthony Gorius

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Les dessins animés

Le Père Noël est un objet publicitaire
Le soulier de Cendrillon est en carton
Oui-Oui est trop p’tit pour conduire un taxi
Comme Milou le p’tit chien n’a jamais rien dit à Tintin
Blanche Neige est africaine
La Belle au bois dormant vit dans un HLM
Minnie et Mickey sont depuis longtemps divorcés
Et Titeuf rêve de devenir keuf

Princesse Sarah est un essai OGM
Croisé d’la Schtroumpfette et d’la p’tite fille aux allumettes
C’est pour ça qu’elle n’a pas vraiment de famille qui l’aime
Alors que la Schtroumpfette au village tout l’monde se l’est faite
Il est fini le temps des rires et des chants
Casimir a été ravagé par l’alcool
Y’a plus personne sur l’île aux enfants
A part des nappes de pétrole

 

Terminator a fait sauter les Cités d’Or
Goldorak est otage en Irak
Les Pokémons sont en taule avec les Daltons
Et Jeanne et Serge ne sont plus du tout amoureux
(Jeanne et serge, amour dès le premier regard)
Esméralda l’intermittente du spectacle
Mais le gouvernement a détruit la cour des miracles
Depuis elle ramasse les poubelles
Ca fera moins de boulot pour Mouloud et Abdel
Mouloud et Abdel c’est moi qui les ai inventés
Vu qu’y a pas d’étranger dans les dessins animés

Le Père Noël est un objet publicitaire
Le soulier de Cendrillon est en carton
Oui-Oui est trop p’tit pour conduire un taxi
Et Milou le p’tit chien n’a jamais rien dit à Tintin
Blanche Neige est africaine
La Belle au bois dormant vit dans un HLM
Minnie et Mickey sont depuis longtemps divorcés
Et Titeuf rêve de devenir keuf

Auteur / Compositeur : Thérèse
Arrangements : Marius D.
Guitares : Thérèse et Marius D. / Toy piano et Alto : Daphnée Gaudefroy / Violon : Delphine Coutant / Piano : Hugues Pluviôse / Hautbois : Louis-Joseph Fournier / Trompette : Timon Nicolas / Bruitages : Marius D. / Voix enfants : Alexia et Justin Fournier

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Des nouvelles du petit

Dans mon dos, tu dors dans ses bras
Pendant que j’attends, il ne rentre pas
Si j’ai quitté le bar quand face à moi
Tu esquissais le sourire du chacune pour soi
C’est que je n’ai rien fait pour te voir ainsi
Chercher à tout prix l’homme de ma vie

Pas de mépris, pas de haine
Mais ce nœud dans le ventre que je traîne
Il est de toi, il est de lui
Je te donne des nouvelles du petit

 

Pour l’heure je le couche sur papier cette nuit
Ma légitime revanche c’est un peu de répit
Avorter de ces nuits passées sans dormir
Apaiser cette main qui tremble pour écrire
Je n’ai rien fait pour payer le prix
De voir ton sourire hanter mes nuits

Alors je me sépare de l’homme que j’aime
Et du nœud dans le ventre que je traîne
Il est de toi, il est de lui
Je te donne des nouvelles du petit
Il est mort cette nuit

Auteur : Thérèse / Compositeur : Philippe Chasseloup et Anthony Gorius
Piano : Hugues Pluviôse

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Les casseroles

Sa façon d’être exubérante
Ta tendance à être impatiente
L’enfant qui ment tout l’temps
Lui qui est près de son argent
La femme qui ne sourit jamais
Cet homme qui reste enfermé
Et lui qui ne parle que de lui
Moi qui fait rire la galerie

On traîne nos casseroles
Sans jamais se mettre à poil
On s’donne des pas d’bol
Pour se sentir moins coupables
On traîne nos casseroles
Sans jamais se mettre à poil
On s’colle des auréoles
Pour se dire qu’on est capables

 

Toi qui es toujours en retard
Cet homme et sa soif de pouvoir
Elle et ses crises de jalousie
Ce besoin d’avoir des conflits
Celui qui rêve d’être connu
Cette femme qui vit dans la rue
Toi qui n’admets pas tes erreurs
Et moi qui ai si souvent peur

Toi qui n’as besoin de personne
Elle et sa peur qu’on l’abandonne
Cette soif de reconnaissance
Leurs excès d’arrogance
Lui et ses achats compulsifs
L’adulte qui reste naïf
Elle qui passe du rire aux larmes
Et moi avec mes vagues à l’âme

Auteur : Thérèse / Compositeur : César Priou
Guitare : César Priou / Contrebasse : Kévin Gravier
Trompette : Timon Nicolas /Chœurs : Daphnée Gaudefroy

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Ceux qui se lèvent tard

J’allume une cigarette
Du côté du filtre
Prends mon bus en sens inverse
Me cogne au poteau électrique
J’oublie d’éteindre la plaque
Je vais chercher dans le frigo
Les clefs laissées sur le contact
Pourtant je ne bois que de l’eau

Toucher l’amour du bout des doigts
Me perdre dans ses pas
Jusqu’à ne plus rien voir
La folie retient ceux qui ont peur du noir

M’allonger sur le côté
Laisser la lumière allumée
Avoir peur du sommeil
Plus encore du réveil
Arriver au bout de l’impasse
Attendre que le temps passe
Ne plus avoir envie d’y croire
Fuir avant qu’il ne soit trop tard

Toucher la mort du bout des doigts
Sentir qu’il ne reste qu’un pas
Quelque part garder l’espoir
Que la vie appartient à ceux qui se lèvent tard

 

 

 

Faire un fondant au chocolat
Prendre un bain quand il fait froid
Me surprendre en flagrant délire
Sentir que tu m’attires
Avoir ton visage dans la tête
Et cette envie d’être moins triste
Et allumer ma cigarette
Du côté du filtre

Toucher la vie du bout des doigts
Me dire qu’il ne reste qu’un pas
Qu’est-ce que tu fais ce soir ?
La nuit appartient à ceux qui se lèvent tard


Et te toucher du bout des doigts
Me reposer dans tes bras
On pourrait se revoir
L’amour appartient à ceux qui veulent y croire
La vie appartient à ceux qui se lèvent tard

Auteur : Thérèse / Compositeur : César Priou
Basse : Julien Bonvoisin / Guitare rythmique : Thérèse / Shaker : Sébastien Lebon
Guitare solo : César Priou / Hautbois : Louis-Joseph Fournier / Violon : Delphine Coutant

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Le pion

Un pion qui devient fou
Sur le jeu de l’échec
Un monde qui se fout
Qu’on puisse perdre la tête

Sur le plateau il se sert
Tous les coups sont permis
Lorsque l’on a plus rien à perdre
Quand on est plus de la partie

J’ai beau faire de mon mieux
Pour comprendre les règles du jeu
J’ai beau faire de mon mieux


Un pion qui devient fou
Sur le jeu de la loi
Un monde qui se fout
De ce qu’il deviendra

 

 

 

Dans une case blanche il écrit
Ses idées noires
Passe par la prison puis
Revient à la case départ

J’ai beau faire de mon mieux
Pour tirer mon épingle du jeu
J’ai beau faire de mon mieux


Un monde qui devient fou
Des règles qui s’entêtent
Et ce pion qui se fout
Du jeu et de l’échec

Il joue à la marelle
Sur le jeu de la loi
Et comme revanche se fait la belle
Avec le coup du chinois

J’ai beau faire de mon mieux
Pour à mon tour sortir le grand jeu
J’ai beau faire de mon mieux
J’ai beau faire de mon mieux
Pour comprendre les règles du jeu
J’ai beau faire de mon mieux

Auteur : Thérèse / Compositeur : César Priou
Guitare : César Priou / Violon : Delphine Coutant

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Tu traînes ta vie

La journée tu vois ton amant
Pour une nuit c’est compliqué
Le soir tu t’occupes des enfants
Puis vous regardez la télé
La sortie familiale
C’est le week-end chez Ikéa
A l’heure du devoir conjugal
Chéri, on va au cinéma ?
Ton couple est entre parenthèse
C’est autre part que tu baise
A la maison l’ambiance te pèse
Mais dans ton confort t’es à l’aise

Tu traîne ta vie, comme on traîne des pieds quand on a pas envie

Un loft en bois charmant
2000 mètres carrés
Des impôts imposants
Et des fans à tes pieds
L’argent t’as encerclé
Par son odeur alléchante
De photographes planqués
De coke et de putes bandantes
Toujours et encore
Tu reçois des menaces de mort
Même avec trois gardes du corps
Tu n’oses pas mettre le pieds dehors

 

 

Ta gueule de bois dormant
Dans la cage d’escalier
Ecorchée par le temps
Trop souvent humiliée
Tu oublie de rêver
Qu’il y a d’autres possibles
En vain à tes pieds
Les cadavres vacillent
Forgé par le béton
Habité contre la peur
Le temps paraît bien long
Lorsque l’on attend son heure

Mon cœur ma voix chantants
A tue tête et en pieds
Comme un besoin urgent
Peut être celui d’être aimé
J’avance à poings fermés
Sur un fil accroché
A l’instinct menaçant
De vivre en écrivant
Et si je traîne ma vie
Et si j’ai plus envie
J’aurais toujours un bout d’papier
Pour écrire un bout de ma vie

Si j’traîne ma vie sur un bout d’papier pour occuper mes insomnies
Si tu traîne ta vie, en s’donnant des coups d’pieds je sais qu’on peut avoir envie

Thérèse Fournier

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Ça pourrait être pire
   


On peut toujours se dire
Que ça pourrait être pire
Je pourrais attendre un enfant
Et vivre seule mon accouchement
Développer une maladie rare
Passer l'hiver sur un trottoir
Habiter à Maubeuge
Travailler dans la Creuse
Faire carrière chez Mac Do
Et peser 230 kilos
J'aurais pu accoucher seule sur un trottoir à Maubeuge devant Mac Do
D'un enfant gravement malade de 230 kilos

Le pire serait qu'il n'arrive jamais rien
Pour avancer je tombe et rien ne me retient

 

 

On peut toujours se dire
Que ça pourrait être pire
Je pourrais être la fille de Sarkozy
Ou la mère du petit Grégory
Etre enfermée dans une secte
Aveugle, sourde et muette
Vivre dans un monastère
Décharger du pétrole en mer
Etre derrière les barreaux
Ou prostituée à Rio
M'appeler Oussama où Adolf
Passer mes dimanches à jouer au golf

On peut toujours se dire
J'aurais pu mourir
Faire la guerre en Afghanistan
Travailler pour l'armement
Etre dépendante à l'héroïne
Ou à Johnny Hallyday
Etre alcoolique et anonyme
Ou bien me faire interner
Rester avec toi et me dire
Ça pourrait être pire
Ou regarder passer les jours
En ignorant ce qu'est l'amour

Texte: Thérèse - Musique: Thérèse

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J'en ai plein l'coeur

Il est alcoolique à ses heures
Et ses heures c'est tous les quarts d'heure
Il est chômeur il est macho
Il est infidèle autant qu'il est beau
J'en ai plein l'cœur

A ses heures il est beau parleur
Quand elles lui font des sourires charmeurs
Des étudiantes en psychologie
Intriguées par son regard incompris
J'en ai plein l'cœur

Il mange des pizzas et des raviolis froids
Il me reproche d'avoir pris du poids
Il a une sœur bien foutue d'ailleurs
J'en ai plein l'cœur

 

Il est inquiet en pleine action
Quand les Canaris jouent contre Lyon
Mais il était fier quand je lui ai dit
Que j'écrivais une chanson sur lui
J'en ai plein l'cœur

S'il allait voir ailleurs
Je sortirais mon sourire en pleurs
A sa santé tous les quarts d'heure
Je boirais cet alcool qui m'écœure
J'irais draguer mon psy
Avec mon regard incompris
En lui parlant des Canaris
Et de ses fameux raviolis
Qu'aujourd'hui j'ai vomi en pensant à sa sœur
Et j'écrirais une chanson pour venger mes rancœurs
L'amour je le connais par cœur
J'en ai plein l'cœur


Texte: Thérèse- Musique : Thérèse/Chasseloup

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Si c'est une fille

Je voudrais faire l'amour jusqu'à ce que ça me déforme
Je voudrais devenir énorme pour arrêter de fumer
Je voudrais devenir chiante encore plus qu'aujourd'hui
Je voudrais souffrir jusqu'au premier cri
Je voudrais des gros seins avec du lait stérilisé
Et je voudrais des fraises pour accompagner ma purée
Je voudrais tout vomir pour pouvoir manger pour deux
Comment te le dire je veux juste un petit morveux

Un petit bout de toi avec tes yeux mais pas ton caractère
A nos côtés il grandira dans une maison en bord de mer
On posera dans sa chambre du papier peint Walt Disney
Un petit lit, une table à langer et un coffre avec des jouets
Le dimanche on fera des ballades sur la plage abandonnée
Puis on rentrera se réchauffer devant un feu de cheminée
On lui chantera des comptines on lui lira des contes de fées
Déjà je nous imagine dans huit mois sur le canapé

 

Je tricoterai une petite laine en écoutant Vincent Delerm
Tu poseras ton oreille sur mon ventre en lui disant des mots tendres
On cherchera un prénom pas porté par une de tes ex. c'est pas facile
Rodolphe si c'est un garçon et si c'est une fille
Si c'est une fille ça serait pas d'chance je veux pas de concurrence
J'veux pas une chieuse à la maison qui rêve de devenir une star de la chanson
Finalement pour le bébé, on a le temps c'est pas pressé
On peut continuer à s'entraîner on en reparle dans quelques années

Je ne veux plus faire l'amour j'ai peur que ça me déforme
Je n'veux pas arrêter de fumer au risque de devenir énorme
Je n'veux pas aller m'enterrer près d'une plage abandonnée
Et je suis déjà assez chiante, pas besoin d'en rajouter
Mes seins sont parfaits je ne veux pas les voir grossir
J'ai horreur du sucré salé et je déteste vomir
Je veux pas devenir boulimique pour un gosse avec ton caractère
De toute façon on n'a pas le fric pour une maison en bord de mer

Texte: Thérèse - Musique: Thérèse

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Au clair de la thune
L'ambassade lunaire
Vend sur Internet
Des terrains pas chers
Et les Terriens achètent
Seuls et mal lunés
Seulement pour être fiers
De pouvoir posséder
Si loin de la Terre

Au clair de la thune
La lune est à vendre
Pierrot m'a prêté sa plume
Pour que vous puissiez l'entendre
Avec leur fortune
Ils veulent tout lui prendre
Pas même laisser une dune
Pour qu'il puisse se détendre

 

Pierrot s'y est installé
De façon clandestine
Il veut la décrocher
Pour sa Colombine
A la nuit tombée
Il lui fait des signes
Il attend désormais
Que son cœur s'illumine

Au clair de la lune
Pierrot veut l'attendre
Assis sur sa dune
De l'amour à revendre
Il m'a prêté sa plume
Pour que vous puissiez l'entendre
Au nom de la lune
Arrêtez de tout vendre !


Texte:Thérèse - Musique: Anthony Gorius

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Un mauvais rêve

Chacun sa voix, mais chaque fois
Chaque foi chaque loi c'est chacun pour soi
Moi mon chacun était pour toi
Mais ta maman voulais pas

Et de ces années je me relève
C'était juste un mauvais rêve
Et de ces années je me relève
C'était juste un mauvais rêve

Belle maman débarque à l'improviste
C'était juste pour dire bonjour à mon fils
Deux cent bornes chéri c'était pas assez loin
Faudra penser à s'faire muter à Pékin
Et tant qu'elle est là autant
Fouiner dans tout l'appartement
Elle trouvera de nouveaux arguments
Pour nourrir ses ragots sinon sa vie c'est chiant

C'était juste un mauvais rêve
Et de ces années je me relève
C'était juste un mauvais rêve
Et de ces années je me relève

Et la belle mère qui devient grand mère
Quand elle débarque à la maternité
Déblatère ses conseils et ses commentaires
En disant " Bonjour mon bébé "
Mais c'est pas l'tien tu sais c'est l'fils de la putain
Comme tu l'appelle dans les lettres que ton fils reçoit chaque matin
Celle qui n'a vraiment rien de bien
Pour un fils aussi parfait que le tien

 

Et de ces années je me relève
C'était juste un mauvais rêve
Et de ces années je me relève
C'était juste un mauvais rêve

A tous les fistons plein de bravoure
Quand ils voient s'afficher " maman "
Décrochent le téléphone même pendant l'amour
Tu comprends c'est peut être important
Et retourne dans le cocon ombilical
Réparer la tondeuse a gazon
Rester pour le déjeuner dominical
Mais surtout pas couper ce putain de cordon

C'était juste un mauvais rêve
Et de ces années je me relève
C'était juste un mauvais rêve
Et de ces années je me relève

A ceux qui disent t'inquiète pas mon cœur
Ca va se calmer avec le temps
C'est sur y a des chances pour qu'un jour elle meurt
Prendre un mec en viager c'est fatiguant
Au pauvre petit chéri
Un peu lâche et de surcroît soumis
Qui se dresse devant une maman qui oppresse
Je te laisse au bout de ta laisse

Et de ces années je me relève
C'était juste un mauvais rêve
Et de ces années je me relève
Mais c'est pas juste, qu'on nous ai volé nos rêves


Texte : Thérèse - Musique : Thérèse

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Y'a pas d'raison

J'ai vécu chez mes parents
Jusqu'à mes 23 ans
J'ai eu mon bac à 18 ans
J'ai fait une prépa en 2 ans
J'ai intégré l'école d'ingé
Puis j'ai trouvé mon bien-aimé
C'est à l'église qu'on s'est marié
Quand on s'est mis à travailler
J'ai appris à faire des bébés
J'en ai 4, beaux propres équilibrés

J'ai jamais pensé qu'on pouvait faire autrement
Mes convictions j'les ai tirées de mon éducation
L'amour ça se construit dans un équilibre intelligent
Ma vie c'est mon pognon, la morale et la raison

 

Je reste tranquille chez moi le soir
Je suis quelqu'un de raisonnable
J'vais jamais traîner dans les bars
Avec ces jeunes non fréquentables
J'ai mon petit cercle d'amis
On prends le thé l'après-midi
Mon entourage est fier de moi
Alors je ne vois pas pourquoi
Je me remettrais en question
C'est ça la vie de toute façon

Maintenant mon avenir est tracé
Et je ne vais pas le changer
J'ai trouvé un sens à ma vie
Faire comme papa c'est réussi
Au fond de ton petit bocal
Tu baigne dans ta paix sociale
Moi je prends mes ailes à mon cœur
Je trace, j'me casse j'vais voir ailleurs
Tchao by by ailleurs…

Oui oui oui, j'ai trouvé un sens à ma vie,
Faire comme papa papa c'est réussi,
J'ai mon petit petit petit petit cercle d'amis,
On prends le thé on prends le thé l'après midi
J'ai mon petit petit petit petit petit cercle d'amis
Eh papa papa papa regarde j'ai réussi
J'ai trouvé j'ai trouvé j'ai trouvé, j'ai trouvé un sens à ma vie

Texte : Thérèse - Musique : Thérèse

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Les miettes

Des menottes entourent mes poignets
Des uniformes m'ont enfermé
Dans une pièce sans fenêtre
Sur cette chaise, je suis restée muette

Ils m'ont ouvert le crâne, ont vidé mon cerveau de toutes les lettres, tous les mots

Ils ont émietté mes humeurs sur la table
Les ont étendues par couleur sur des fils
Des mots sans mémoire, mon passé qui défile
Ils n'ont gardé que les mots coupables

Puis, avec une balayette, sur la table ils ont ramassé les miettes

 

Les miettes oubliées d'une autre peine
Dans ma tête s'entêtent et font des étincelles
La poussière d'un autre se mêle à la mienne
Et s'écroule dans mes veines lorsqu'ils tiennent les ficelles

Pour recoudre mon crâne avec dans mon cerveau des mots en moins, des miettes en trop

Aux barreaux des fenêtres dans mes mots
Ma tête en moins des miettes en trop
Des cachets au cachot
Le sol percute ma tête

Mon crâne s'est ouvert, mon cerveau s'est vidé de tout son être, de tous ses maux…

De fil en années les aiguilles ont tourné
Fuyant chaque instant pour ne pas y penser
Le passé me retient à présent je m'arrête
Suspendue au fil de mes pensées en miettes


Texte: Thérèse / Alexandre Auriot
Musique: Thérèse

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